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Bien s’équiper pour randonner plus eco-friendly

Publié le 16 septembre 2024 à 07h43

Randonnée de femme sur un beau jour d’automne
Randonnée de femme sur un beau jour d’automne

Du grand air, des paysages à couper le souffle et des promesses d’aventure : la randonnée est une activité tendance et incontournable à l’approche des beaux jours. Confirmés ou flâneurs du dimanche, le plus important est d’adopter les bons réflexes écologiques pour profiter de la nature sans l’abîmer !

C’est l’activité physique préférée des Français. Depuis la pandémie, la randonnée pédestre compte de plus en plus d’amateurs : en 2020, les ventes de guides et de cartes de randonnées pour arpenter sereinement les 180 000 km de chemins de randonnée en France ont augmenté de 49%, rien de moins. 

La pratique de la randonnée correspond aussi à une époque où l’envie de se reconnecter avec la nature et d’embrasser un mode de vie plus local et plus calme se fait sentir. Cependant, il faut rappeler que partir en randonnée est une responsabilité. Que ce soit le temps d’un après-midi ou pendant quelques jours, le marcheur a un impact sur le territoire forestier sur lequel il évolue. Il est alors important d’adopter quelques gestes écoresponsables incontournables, pour pouvoir tirer le meilleur parti de cette activité tout en préservant les espaces naturels.

Comment s’équiper de matériel durable ?

Avant d’aller marcher, il faut se préparer en pensant pratique et efficace. Pas question de partir chargé comme un mulet ou, à l’inverse, les mains dans les poches. Il faut donc prévoir des équipements légers (mais solides), confortables mais aussi durables.

Des sacs à dos et vêtements techniques et éthiques sauront accompagner tous les randonneurs passionnés et soucieux de l’environnement. S’il est tout à fait possible de trouver l’attirail du parfait randonneur en seconde main, mieux vaut se tourner vers des marques comme Vaude qui proposent des équipements en matières recyclées et « climatiquement neutres ».

Activité sportive oblige, il faut boire de l’eau tout au long de la balade et donc opter pour une gourde. En aluminium recyclé ou en tritan, il y en a pour tous les goûts et les usages. Néanmoins celle en métal présente l'avantage de pouvoir être rafraîchie au contact de l'eau même si elle n'est pas isotherme. Si d’aventure il fallait se réapprovisionner en eau en cours de route, une gourde filtrante ou des pastilles de purification (disponible en pharmacie ou boutique spécialisée) qui rendent l’eau potable sont des atouts inégalables aussi bien pour vous désaltérer que pour faire la vaisselle. Dans ce cas de figure, il faut simplement se rappeler d’aller vers l’eau la plus claire possible et le plus en amont des activités humaines et éviter les eaux stagnantes.

On n’oublie évidemment pas les quelques essentiels à embarquer avec soi : une boussole, un kit de soins, de la corde, un bon couteau, etc. Là encore, il est important de miser sur des fibres naturelles, des lingettes biodégradables (qu’il ne faut pas non plus jeter n’importe où) ou des appareils type chargeur solaire. Accroché au sac à dos, il se charge pendant la marche et permet aux appareils électroniques (téléphone, GPS…) de fonctionner tout au long de l’expédition. Enfin, il ne faut pas négliger les chaussures de marche, qui doivent être adaptées à cette activité et être tout terrain. En faire fi pourrait engendrer des pépins physiques et vous obliger à écourter votre escapade. Ce serait dommage !

Ne laisser aucune trace de son passage

En rando, il n’y a pas de poubelles tous les 500 mètres, mais ce n’est pas une raison pour se débarrasser de ses déchets n’importe où ! Il est donc conseillé d’anticiper en privilégiant des encas ou des pique-niques avec peu ou pas d’emballages et en prévoyant un petit sac pour ses déchets (même ceux biodégradables). Pour les fumeurs, se munir d’un cendrier de poche est essentiel. Un mégot jeté dans la nature met douze ans à se décomposer et laisse des particules toxiques impactant la biodiversité. S’il est mal éteint, il peut également déclencher un incendie

Au cours de votre balade, il est préférable de vous enduire de crème solaire. Un très bon réflexe pour votre santé mais qui peut être désastreux pour la nature, surtout si vous vous baignez dans un lac par exemple. Alors pour votre bien et celui de la nature, il est préférable de choisir une crème respectueuse de la planète.

Respecter la faune et la flore

Marcher dans un espace naturel veut dire s’aventurer sur l’habitat naturel d’une faune et une flore. Pour bien évoluer dans ces écosystèmes, il y a des sentiers et des balises qui sont là, d’une part, pour faciliter l’orientation des marcheurs et, d’autre part, pour assurer leur sécurité. Suivre le chemin tracé c’est avoir la quasi-certitude que le terrain est sûr et ne gêne pas la biodiversité. À l’inverse, faire du hors-piste revient à prendre le risque de se mettre en situation de difficulté (s’égarer, se trouver sur une pente érodée ou face à un ours ou à un sanglier), et d'abîmer l’écosystème en allant piétiner « hors des sentiers battus ». 

La cueillette est à éviter lorsqu’elle n’est pas interdite. Se renseigner auprès des autorités et des associations locales est une étape incontournable pour randonner responsablement. Certaines espèces sont protégées, d’autres dangereuses, donc, dans le doute, on laisse la flore là où elle est. Dans le cas où la cueillette est autorisée, il faut rester raisonnable et couper plutôt qu’arracher ! Il en est de même pour les feux de camp. La FFRandonnée appelle à la vigilance : même lorsqu’ils sont autorisés, il faut évaluer la situation et le terrain, surtout en été, pour limiter les risques d’incendies. On n’hésite donc pas à s’informer via la météo des forêts de Météo France.  En France, il est interdit de faire du feu à moins de 200m des forêts, des bois, des maquis et des plantations. Alors maintenant que vous avez les clés pour randonner de façon éco-responsable, il ne vous reste plus qu’à (bien) vous chausser et partir à l’aventure !

Autrice : Carla P

Crédit photo : South_Agency / iStock

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