La crème solaire contre les récifs coralliens…

La plupart d’entre nous ne l’ont jamais vu et pourtant nous l’avons tous, malheureusement, déjà un peu abîmé : la Grande Barrière de corail, située au large du Queensland en Australie, est le plus grand écosystème sur Terre. Plus de 1500 espèces de poissons, 400 espèces de coraux et 4000 types de mollusques y vivent sur plus de 2 500 kilomètres. 

Et chacun de ces êtres vivants souffrent des dizaines de milliers de tonnes d'actifs chimiques issus des crèmes solaires et qui sont déversés dans les océans chaque année. Plus précisément, ce sont 25 000 tonnes de composants qui sont déversés dans l’océan partout à travers le monde par an, selon la WFF, soit 0,8 à 1 litre par seconde. 

… et la crème biodégradable à la rescousse !

Ce n’est pas glorieux, mais la bonne nouvelle, c’est que nous pouvons y faire quelque chose. De Palavas-les-Flots à l’Australie, ce sont les mêmes composants qui détruisent nos océans : l’oxybenzone, le plus souvent cité, mais aussi le péroxyde d'hydrogène ou l’octinoxate sont à éviter. 

Il n’existe pas de liste exhaustive et « officielle » des ingrédients et polluants que l’on peut trouver dans les crèmes solaires, mais si le détail vous intéresse, le groupe d’activistes environnementaux américain Environmental Working Group (EWG) a tout de même dressé l’une des plus solides liste et analyse que l’on peut trouver sur le sujet. 

Mais passons aux choses sérieuses : comment, sans y laisser des heures à lire les étiquettes, choisir une crème qui ne détruit pas la planète ? Il n’existe pas non plus de label, à la manière du nutri-score, pour afficher le respect environnemental d’une crème. Toutefois, on peut prendre en compte plusieurs critères : 

• Les crèmes solaires biodégradables, c’est-à-dire affichant le logo du label français Cosmebio, puisque les cosmétiques ayant ce label ont au minimum 95 % d’ingrédients naturels. 
  
• Les crèmes solaires avec des filtres solaires minéraux - et non chimiques ! C’est généralement signalé sur le packaging (ou il suffit de demander à son pharmacien). Il faut également s’assurer que ceux-ci ne comptent pas de nano-particules dans la composition de la crème. 

Petit détail, au passage : la plupart des crèmes pour bébé sont généralement faites à partir de filtres UV minéraux, mais pas tous. Il faut donc bien penser à le vérifier, avant de plonger comme un petit poisson de la Grande Barrière de Corail dans le grand bassin. 

Auteur : Benjamin B

Crédit Photo : Aleksandar Nakic