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Sandie Saul Roy ouvre un appartement-magazine 100% seconde main (ou presque)

Publié le 28 juin 2024 à 12h37

Sandie Saul Roy au 34 rue Louise Emilie
Sandie Saul Roy au 34 rue Louise Emilie

Après 20 ans à la tête de l’agence de Relations Publiques éponyme, Sandie Saul Roy se lance dans une nouvelle aventure au 34 rue Louise-Émilie dans le très cool 9ème arrondissement de Paris. Le concept est simple : créer un appartement pensé comme un magazine ouvert sur des rencontres, telles des rubriques dans l’esprit d’un salon.

La réinvention. Voilà le fil conducteur de ce nouveau chapitre pour la désormais ex-communicante Sandie Saul Roy. Dans un appartement au charme intemporel situé au 34 rue Louise Émilie de la Tour d’Auvergne, elle s’adonne à deux de ses passions : le partage et les beaux intérieurs. Chaque pièce, chaque meuble raconte une histoire, chinée avec soin et passion. Rien n’est neuf, mais tout respire le charme et l'authenticité. Conçu pour rappeler l'esprit des salons du XIXème siècle, où artistes, écrivains et bohèmes se rencontraient pour échanger idées et inspirations, c’est surtout un véritable havre de paix et de créativité. Rencontre.

L’ADB : Pouvez-vous nous raconter la genèse de cette nouvelle aventure ?

Sandie Saul Roy :

J'ai eu une agence de relations presse et publiques pendant plus de 20 ans, un métier que j’ai exercé pendant 30 ans. Je l'ai arrêté récemment parce que les circonstances avaient changé et que je souhaitais surtout me livrer à ma passion : créer de beaux espaces et faire en sorte que les gens s'y retrouvent et s'y sentent bien. Je ne savais pas trop comment j'allais pouvoir mettre tout ça en musique. J'avais très envie de finir ce deuxième volet de vie et j'avais très envie de me consacrer à ce que j'aime le plus, c'est à dire chiner, rencontrer des gens, embellir, changer leur milieu. Je suis dans ma deuxième vie comme les objets que je présente ici ! 

J'ai ensuite trouvé cet appartement qui était vraiment dans son jus, complètement haussmannien. Il a été occupé quasiment toute sa vie par une femme qui a vécu jusuqu'à l'âge de 103 ans. Quand je suis arrivée ici, je me suis tout de suite sentie bien, j'ai ressenti l'énergie de cette dame. C'était très émouvant. Petit à petit, je me suis embarquée dans la rénovation et puis dans la décoration bien sûr. Ici, tout est de seconde main donc, à part peut-être deux ou trois exceptions. Il faut dire que je chine tous azimuts, tout le temps. Je fais les déballages, les vides greniers, leboncoin… J'adore aller dénicher ce qui pour moi semble être une pépite. J'aime l'idée de redonner une vie à ce qui est un petit peu mis sur le côté, philosophiquement et puis même pratiquement. Ça demande de prendre le temps et d'aller porter un autre regard sur ce qui existe déjà, de l’embellir. Alors, j'ai beau jeu de dire ça parce que j'ai fait des Relations Presse et soutenu des marques de mode pendant des années. Et c'est, je pense, aussi vraiment la raison qui a fait que j'ai souhaité arrêter parce que je n'étais plus du tout en phase avec ça. Aujourd'hui, ça me paraît complètement absurde.

Comment vous est venue cette idée d'appartement-magazine ?

SSR :

Je ne parvenais pas trop à mettre un mot sur ce que je voulais faire. Quand j'ai acheté ici, je suis venue avec une copine journaliste et je lui ai dit « Tu vois, moi j'aimerais retrouver ce que j'ai aimé faire : rencontrer des gens intéressants, les gens que je lis, les gens que je vois, les gens que j'entends dans les médias et même les nouveaux médias, c'est à dire des podcasts, lire les newsletters, Instagram et évidemment la presse de tous ces gens-là qui me font rêver, qui font rêver plein de gens. J'aimerais bien les faire comme un magazine ouvert en fait ». Ce à quoi elle me répond : « il faut faire un appartement magazine ! »  Je voulais aussi croiser ça avec le concept des salons du 19ᵉ siècle au cœur de l'histoire de la ville, du quartier même. Moi je n'ai rien à raconter, je n'ai pas un talent particulier, je n’ai pas une passion à transmettre. Mais si j'en avais un, ce serait de mettre à l'honneur ces personnalités remarquables. Et donc toute cette semaine, grâce au boncoin, je peux exaucer ce vœu. Et, c'est le début d'une grande aventure.

Quelles étaient vos inspirations pour la décoration de l’appartement ? 

SSR :

Il y a des objets des années 1950, 1960, 1970, quelques éléments des années 1920. C'est plein d'époques qui se donnent la main et qui participent à créer une ambiance agréable. J’aime cette idée d'harmonie. La petite histoire que je me suis rappelée, c'est celle de cette femme qui a vécu toute sa vie ici, jusqu'à ses 103 ans. Elle a sans doute dû arriver ici dans les années 1960, parce qu’elle devait être jeune mariée. Puis les époques se sont succédé, laissant chaque fois une empreinte. J'avais envie de respecter ce truc de génération d'un appartement presque familial, avec plusieurs vies d’une même famille. La cuisine a été pensée comme une cuisine qui aurait un peu toujours été là, très intemporelle et dans laquelle on s'imagine facilement une matrone faire ses tartes. Les salles de bains ont été conservées dans un esprit très intemporel et un peu anglais aussi. J'adore les salles de bains des Anglais, parce qu'elles sont petites et sombres et qu'ils savent très bien composer avec ça. La chambre à côté est très inspirée d'une chambre bourgeoise un peu années 1940, avec des petites touches de chinoiseries. Je me suis racontée des époques qui auraient pu se succéder dans cet appartement où on aurait rajouté une table plus années 1970, ou, tout d'un coup, on a des petits tabourets catalans ou une table brutaliste. Il n'était pas question d'en faire un truc trop homogène, ce sont les imperfections qui font le caractère du lieu. Et puis j'adore l'idée qu'on sente le temps, l'histoire, la patine. 

Les 3 objets fétiches de Sandie Roy

« Mes fauteuils Audoux et Minnet. Alors maintenant, ils sont revenus sur le devant de la scène mais je les ai découverts dans un déballage il y a une dizaine d'années. Ces deux-là, je les adore. Ils sont impeccables. Quand on est assis dedans, on ne peut plus en ressortir. »

Service de vaisselle Robert Picault
Service de vaisselle Robert Picault

« Un service de vaisselle Robert Picault. J'ai fait ma petite collection, après en avoir trouvé un peu partout. C'est mon plan d'épargne retraite ! C'est un céramiste des années 1950-60 qui était installé à Vallauris et qui a beaucoup produit mais qui a une très jolie cote en ce moment, pourvu qu'on y trouve sans trop d'éclat et de fêlures. »

Plat en bois "anonyme"
Plat en bois "anonyme"

« Ce plat en bois que j'ai trouvé dans un déballage et tellement adoré que je voulais retrouver l'artiste ou l'artisan qui l'avait fait mais je n'ai jamais trouvé. J'ai effectué des recherches. Toutes mes copines l'adorent et je voulais le faire rééditer mais je ne trouvais personne pour le faire parce que tout le monde disait « Non mais tu rigoles, tes sphères elles sont sculptées à la gouge, ce n’est pas possible ». Cependant, dans ma campagne, il y a un petit jeune homme qui se lance là et je lui ai dit « Mais Rémy, tu ne voudrais pas me faire ça ? » Et donc, ensemble, on a réédité ce plat fait en France, en région, à la main et en petites quantités qui sera sans doute vendu via mon Instagram prochainement sous le nom d’Anonyme ».

Pour plus d’informations sur les prochains événements du 34 rue Louise Emilie, rendez-vous ici

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