# Économie
Empreinte carbone : comment surfer en ligne sans polluer ?
Publié le 25 avril 2022 à 22h00
Loin d’être anodines, nos données et interactions numériques sont responsables de l’une des sources de pollution les plus importantes ! Pour limiter son empreinte carbone, certains réflexes responsables peuvent être adoptés.
Peut-être l’avez-vous remarqué : depuis le 1er janvier 2022, une nouvelle mention figure sur la facture de votre opérateur. L’empreinte carbone de vos données ! Une mesure désormais obligatoire, qui vise à sensibiliser sur l’impact du numérique sur l’environnement. Car derrière un simple mail ou une vidéo en ligne se cache un secteur encore plus polluant… que le trafic aérien ! En France, le numérique représente 2 % des émissions de gaz à effet de serre (Arcep) ; à l’échelle mondiale, il s’élève à 4 %. Alors, pour surfer sur Internet sans mettre en danger la planète, voici la marche à suivre.
1. Limiter le streaming
Oui, vous avez bien lu, cela veut dire réduire un peu sa consommation Netflix. Une seule heure de visionnage sur la plateforme dégage près de 100 g de CO2, soit l’équivalent d’un ventilateur de 75 W qui tourne 6 heures… Alors pour continuer de regarder ses séries préférées, mieux vaut préférer l’option téléchargement (légal, évidemment) et adapter la résolution des vidéos : 720p pour un ordinateur, 480p pour un téléphone portable. À la clé, une consommation d’énergie quatre à dix fois moins importante qu’un visionnage en haute définition.
2. Ne pas surcharger son Cloud
Les Clouds, savamment représentés par des nuages légers et aériens, sont en fait dépendants de serveurs gourmands en énergie, qui consomment 24h/24 et qui nécessitent d’être dans des pièces climatisées… elles aussi, 24h/24 ! Pour ne pas en abuser, adieu le débarras numérique (photos en double, documents inutiles, fichiers lourds que l’on n’utilise jamais). Le Cloud retrouve sa juste place en s’utilisant pour mettre en sécurité ses documents importants, et c’est tout.
3. Vider sa boîte mail
C’est l’un des conseils les plus connus dont on oublie facilement l’impact. Pourtant, trier sa boîte mail au quotidien est réellement bénéfique pour l’environnement : selon l’ADEME, un mail stocké inutilement représente 10 grammes de CO2, soit le bilan carbone d’un sac plastique. Pour accompagner cette bonne habitude, d’autres pratiques peuvent être mises en place, comme envoyer moins de mails, mettre moins de personnes en copie, ou veiller à ce que les pièces jointes ne soient pas trop lourdes.
4. Moteurs de recherche
Une simple requête sur un moteur de recherche génère 5 à 7 grammes de CO2. Pour l’éviter, mieux vaut taper directement l’adresse du site, l’enregistrer dans ses favoris si on l’utilise fréquemment, et privilégier les mots-clés précis. Autre option : se tourner vers un moteur de recherche plus vertueux, comme Ecosia, qui consacre une partie de ses bénéfices à la reforestation, ou le Français Lilo, qui finance des projets sociaux et environnementaux choisis par ses utilisateurs ! Enfin, si vous êtes un habitué des dizaines d’onglets ouverts dans votre navigateur, essayez de vous défaire de ce vilain défaut, qui consomme beaucoup, lui aussi.
Autrice : Sarah Quimet
Crédit photo : Eduardo Dutra