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Quand la nature devient une grande salle de classe
Publié le 1 octobre 2023 à 22h00
Très développée chez certains de nos voisins européens, l’école en extérieur a fait son entrée dans le quotidien des écoles françaises depuis la pandémie, pour le plaisir des enfants et des enseignants.
C’est au Danemark qu’il faut chercher l’origine des premières classes données en extérieur. En effet, lorsque dans les années 1950 les crèches danoises ont fait face à une pénurie de places, les instituteurs et autres professeurs ont dû imaginer et mettre en place des dispositifs permettant aux enfants d’avoir accès à l’éducation. Un succès qui a rapidement inspiré ses voisins scandinaves. La Finlande a, par exemple, beaucoup développé le principe d’apprentissage en extérieur avec des enseignements en forêt plusieurs heures par semaine. Alors que ces pays squattent le haut du tableau du classement PISA, qui mesure la performance des systèmes éducatifs de nombreux pays, peut-on y voir un rapport ? Décryptage.
Élargir les horizons de l’apprentissage
Après plusieurs mois confinés, le besoin de se reconnecter à la nature et à l’extérieur est devenu une nécessité, surtout pour les enfants qui ont été privés du grand air. Ce n’est un secret pour personne, les enfants ont besoin d’air et de vie en extérieur pour se développer. C’est pourquoi certains de nos enseignants et enseignantes ont fait le choix d’importer l’éducation des pays nordiques en déplaçant la salle de classe hors des murs bétonnés une fois par semaine. Les professeurs sont formels : les plus compliqués à convaincre sont les parents. En effet, ils craignent souvent que leur enfant ne soit pas en réel sécurité et se blesse, se fasse piquer par un insecte ou encore rentre sale. Il revient alors aux professeurs et professeures de rassurer les adultes en leur expliquant les bénéfices de la méthode et, pourquoi pas, les inviter à observer le déroulement d’une classe dehors.
Respirer l’air frais, jouer dans les flaques, transporter des rondins de bois ou encore construire des cabanes sont autant d’activités bénéfiques pour développer l’imagination, la débrouillardise et l’épanouissement des enfants. Toutefois, au-delà d’accroître leurs capacités physiques, elles participent également à leur croissance cérébrale grâce aux activités et exercices mis en place. Mais surtout, cette façon d’enseigner permet aux enfants de prendre conscience de l’environnement qui les entoure et de la nécessité de le préserver.
Une initiative qui tend à se répandre
Et si certains enseignants et enseignantes pratiquaient déjà l’école en extérieur avant 2021, c’est la pandémie de Covid-19 qui a permis de mettre en lumière ce mode d’enseignement. Outre l’aspect sanitaire lié à la propagation du virus, ce sont également les bénéfices liés à ce changement d’environnement qui ont été soulignés, de quoi ravir les adeptes. Aujourd’hui encore, de plus en plus d’écoles proposent d’aller au contact de la nature une fois par semaine pour faire cours. C’est le cas par exemple de la classe de Laëtitia Bergiron à Paris qui, toutes les deux semaines, effectue une petite virée dans le parc proche de l’école pour laisser les enfants se défouler tout en apprenant.. Pareil à Mulhouse où une classe Rep+ sort tous les lundis pour apprendre dans la nature. Toutes les matières sont synonymes de leçons : histoire, mathématiques, français… Et peu importe le temps ! Il s’agit donc d’une méthode qui sort du cadre traditionnel d’apprentissage et offre une éducation plus complète en liant amusement et pédagogie.
Autrice : Flavie R
Crédit Photo : evgenyatamanenko