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Les Français seront-ils vraiment au coin du feu cet hiver ?

Publié le 5 novembre 2024 à 10h42

Une famille en chaussettes d'hiver profite d'un moment convivial au coin d'un feu de cheminée dans leur salon.
Une famille en chaussettes d'hiver profite d'un moment convivial au coin d'un feu de cheminée dans leur salon.

Avec le retour de l’hiver et des longues soirées à la maison, le feu de cheminée fait rêver. Mais si cette tradition séculaire semble intemporelle, sa réalité a changé. Entre nostalgie et nouvelles habitudes, certains ont peut-être perdu la flamme.

Ah, la douce idée du feu de cheminée : le crépitement apaisant, l'odeur boisée embaumant la pièce, loin du froid de l’hiver. Si certains y sont attachés, d’autres ont un peu modernisé leur approche de cette tradition. Entre les vidéos de feux sur Netflix, et les fausses installations, la flamme de la cheminée ne brûle plus tout à fait pareil dans certaines chaumières.

Le feu de cheminée Netflix : l'alternative cosy qui fait flamber les audiences

L’an dernier à Noël, alors qu'on pourrait penser que les télévisions des foyers français diffuseraient des films de saison, c'est un programme bien particulier qui a pris la tête du classement sur Netflix : une vidéo de feu de bois crépitant pendant des heures. La vidéo, plus décorative que divertissante, est devenue le programme le plus regardé en France pour les fêtes, et s’est même classé 7e dans le monde. Diffusée en haute définition depuis 2015, la vidéo recrée avec précision l’illusion des braises rougeoyantes qui crépitent et des flammes dansantes — tout sauf l'odeur et la chaleur. 

Si elle peut vous surprendre, l’idée d’un feu de bois télévisé n’est pas nouvelle : cette drôle de coutume remonte à 1966, quand un président de la chaîne télé new-yorkaise WPIX a remplacé ses programmes de Noël par un simple plan fixe d’un feu de cheminée, afin d’offrir un feu de bois aux familles qui n’avaient pas de cheminée. Aujourd’hui, la version Netflix perpétue cette tradition, s’adaptant aux attentes d’un public en quête de réconfort, mais aussi de solutions plus écolos. Un succès qui peut vous paraître improbable, mais n’est pas si étonnant dans un monde où la cheminée devient souvent décorative face aux restrictions anti-pollution en ville.

Les Français ne savent plus allumer le feu

Dans les grandes métropoles comme à Paris, Lyon ou Strasbourg, l’hiver rime avec restriction. En période de pollution hivernale, l’usage des foyers ouverts est réglementé, et les feux sont parfois interdits. De fait, dans de nombreux foyers, restriction rime avec perte d’habitude. Selon un sondage réalisé par le fabricant de poêles Hase, 59 % des personnes avouent ne pas maîtriser l’art de la flambée dans leur cheminée.

Dans un monde de thermostats automatiques, la technique du petit bois et du papier journal semble s'être égarée. Beaucoup n’ont plus le temps, ni même l’envie, de jongler avec les bûches et les allume-feux, préférant le confort des inserts modernes ou des cheminées électriques. Avec leurs flammes réalistes et sans entretien, ces alternatives sauvent l’esprit chaleureux de la cheminée sans la galère du feu capricieux.

Alors, les Français seront-ils vraiment au coin du feu cet hiver ? Oui… mais peut-être pas de la façon qu’on imaginerait. Entre inserts pratiques et feux virtuels, le bon vieux feu de cheminée aura peut-être du mal à rester la star du salon cet hiver !

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