Et si les Parisiens délaissaient complètement leurs automobiles ? Le parc automobile est en recul dans la capitale depuis 2012. Mais pour la première fois, il l’est aussi dans l’ensemble de la région Ile-de-France, affirme une étude réalisée par l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), une association à but non lucratif liée à la mairie de Paris. 

« Alors que la tendance de fond en France est à l’augmentation du nombre d'immatriculations, un phénomène de baisse du parc immatriculé se met en place depuis 2018 dans la Métropole (du Grand Paris) et depuis 2019 en Île-de-France », explique l’étude, repérée par l’Agence France Presse.

Un phénomène à géométrie variable

Cette baisse n’est pas exceptionnelle quantitativement, mais elle est le résultat d’une dynamique au long cours. En effet, depuis 2014, le nombre d'immatriculations augmente de moins en moins chaque année. Jusqu’à revenir sur une vraie baisse en 2020 : 8 561 voitures de moins qu’en 2019 ont été immatriculées en 2020, soit un recul net de 0,2 %, constate l’Apur. 

C’est un phénomène nouveau en France. Selon l’Apur, “la crise sanitaire et les confinements successifs ont freiné l’achat de nouveaux véhicules”, mais la tendance est à géométrie variable. A Paris, la diminution est “une tendance de fond”, encouragée notamment par l’essor du vélo et des modes de transport alternatifs, mais aussi par la pénurie de semi-conducteurs qui freine la production et les achats ou encore le durcissement des règles du contrôle technique.

Auteur : Benjamin B

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