# Économie

Gaz nocif en déclin : merci pour la couche d'ozone !

Publié le 21 juin 2024 à 08h33

Une étude récente publiée dans la revue Nature Climate Change révèle une nouvelle encourageante pour notre planète : des gaz nocifs pour la couche d'ozone sont en déclin après avoir atteint leur pic en 2021, soit cinq ans plus tôt que prévu.

C'est une grande victoire pour notre planète ! Des études récentes révèlent une baisse notable des émissions d’hydrochlorofluorocarbures (HCFC) entre 2021 et 2023, grâce au Protocole de Montréal. Ce traité international, signé en 1987, qui engage les pays à éliminer progressivement les substances appauvrissant la couche d'ozone, porte ses fruits.

Protéger la stratosphère

La couche d'ozone est une région de la stratosphère qui contient de l'ozone, filtrant les rayons ultraviolets du soleil et protégeant ainsi la vie sur Terre. Elle est essentielle pour prévenir les dommages causés par les UV, comme les coups de soleil et le cancer de la peau, et maintenir l'équilibre des écosystèmes terrestres et marins. Depuis sa découverte, la dégradation de cette barrière protectrice par les activités humaines, notamment à cause des chlorofluorocarbures (CFC), a été une source de préoccupation majeure pour les scientifiques et les gouvernements du monde entier. 

La concentration atmosphérique de ces substances avait en effet conduit à la formation du fameux trou dans la couche d’ozone qui se développe chaque année lors du printemps austral. Depuis 2010 et grâce aux efforts de l’ensemble des pays de la planète, les CFC, auparavant largement utilisés comme réfrigérants et dans les bombes aérosol, avaient été complètement éliminés. Les HCFC, qui ont remplacé les CFC dans de nombreux produits, sont également en cours d'élimination et seront totalement interdits d'ici 2040.

« C'est un succès encourageant qui montre que les traités climatiques et environnementaux peuvent fonctionner », a déclaré Luke Western, de l'Université de Bristol, auteur principal de l'étude. En réduisant ces gaz nocifs, le Protocole de Montréal contribue non seulement à la guérison de la couche d'ozone mais aussi à la lutte contre le réchauffement climatique. En 2021, une étude publiée dans la revue Nature montrait ainsi qu’un réchauffement de +2,5°C d’ici à 2100 avait été évité grâce à l’élimination des CFC.

La coopération, une méthode qui fait ses preuves !

Bien que ces progrès soient indéniables, certains défis subsistent. Conséquence de l’utilisation massive d’engrais, les émissions de protoxyde d’azote sont en forte hausse. Or, c’est un puissant gaz à effet de serre et un agent appauvrissant de la couche d’ozone. Par ailleurs, les émissions de HCFC provenant de la production d'autres produits chimiques ne sont pas encore complètement contrôlées. De plus, les hydrofluorocarbures (HFC), qui ont remplacé les HCFC, sont des gaz à effet de serre puissants nécessitant une réglementation stricte. Un nouvel amendement au Protocole de Montréal, signé en 2016 à Kigali, vise à réduire progressivement les HFC, rappellent les auteurs de l’étude.

La coopération mondiale et le respect des accords environnementaux, tels que l'Amendement de Kigali, l'Accord de Paris et le Global Cooling Pledge, sont essentiels pour continuer à réduire les émissions nocives. Les scientifiques estiment que l'ozone de l'Antarctique pourrait retrouver ses niveaux de 1980 peu après le milieu du siècle en cours.

La réduction des émissions de HCFC est un signe clair que les politiques environnementales internationales peuvent faire la différence. Avec un engagement mondial continu, un avenir où la couche d'ozone sera pleinement reconstituée et où notre planète sera mieux protégée contre les effets du changement climatique est envisageable. L’espoir pointe alors de léguer une planète plus saine aux générations futures.

Autrice : Carla P

Crédit photo : Ryan Young / Unsplash

Partager