La voiture électrique n’est pas une invention récente. En effet, l’apparition de ce genre de véhicules date du XIXe siècle. De nombreux inventeurs se sont penchés sur la question si bien que les dates et les origines sont vagues. A cette époque, rouler à l’électrique ne s’inscrit pas (encore) dans une démarche écologique. Avec la révolution industrielle et la vague de progrès qui déferle dans le monde, toutes les possibilités existent : pétrole, vapeur, électricité… La principale préoccupation était de faire en sorte que les voitures fonctionnent correctement ! Néanmoins, à la fin du siècle, des modèles comme la Tilbury en 1881, la “Duc” et la “Jamais Contente” font la une des journaux pour leurs prouesses techniques! 

Désormais, le progrès en automobile a quelques kilomètres au compteur. L'électrique n’est plus une excentricité de quelques inventeurs farfelus mais potentiellement le futur de nos mobilités. Depuis les années 2000, elles sont même devenues omniprésentes. La crise environnementale et l’envie de sauver la planète ont poussé l’Homme à réfléchir à des manières plus propres de se déplacer; l’électrique s’est alors imposée comme l’une des solutions clé.

Alors, pour démontrer que rouler électrique n’est pas aussi contraignant qu’il n’y paraît, la France, sous l’impulsion de l’Europe, se lance dans la construction d’un pays où le déplacement vert, y compris longue distance, est possible. En 2010, grâce à la loi Grenelle 2, les collectivités se trouvent en mesure d’implanter de nouvelles stations là où l’offre privée n’est pas suffisante. Les infrastructures se montent et, en mai 2023,  l’Hexagone atteint le palier symbolique des 100 000 stations de rechargement.

Une France sur la bonne voie

Une étape importante qui, même si elle est arrivée avec deux ans de retard, a été l’élément déclencheur d’une nouvelle vague de bornes et le début de nouveaux records. En effet, l’été de la même année, toutes les aires d’autoroutes se sont équipées en stations de rechargement électrique, de quoi satisfaire les vacanciers et grands voyageurs.

Un premier pas, donc, vers l’autonomie qui place la France dans le top dix des pays européens. Même si les efforts fournis ne sont pas à la hauteur de l’augmentation croissante du nombre de véhicules électriques vendus, avec 4,1 bornes pour 100 km, la France reste sur la bonne voie pour satisfaire ses automobilistes.

De plus, elle peut également se vanter d’avoir le réseau public de charge avec le meilleur rapport qualité/prix d’Europe ! Le réseau Orléans Métropole s’illustre dans le domaine selon une étude de Chargemap, une plateforme dédiée à la localisation et la gestion de bornes de recharges pour véhicules électriques.

Voyager dans une Europe verte ?

Plusieurs petites victoires pour la France ont montré à plusieurs reprises que ses efforts étaient payants. Selon Transport et Environnement, une organisation spécialisée dans le transport propre et de l’énergie en Europe, en avril 2024, la France a dépassé ses objectifs annuels en termes de nombre de stations de rechargement électrique. Une bonne nouvelle qui, selon ce même sondage, promet également un surpassement en 2025. grâce à une augmentation d’installations mensuelles. Avec 4000 stations en 2020, le territoire a vu son nombre accroitre de 4000 infrastructures par mois trois ans plus tard.

Un avancement prudent qui ne présage que du bon pour le pays et pour l’Europe. En mars 2023, le Parlement européen, le Conseil de l'Europe et la Commission européenne ont conclu un accord provisoire pour mettre à jour la régularisation des infrastructures pour les carburants alternatifs de l'Union européenne en optant pour un déploiement de bornes de recharge pour les voitures électriques tous les 60 km sur les routes transeuropéennes. Rien à dire, la mobilité verte connaît un sacré regain d’énergie en France et en Europe !

Autrice : Flavie R

Crédit Photo : Nicholas77/iStock