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Objet Culte : La Méduse, chaussure de l’été
Publié le 13 juillet 2022 à 22h00
Légère, pratique, iconique, la sandale « méduse » de notre enfance fait son grand retour sur les plages comme à la ville. Retour sur l’histoire d’une chaussure pas comme les autres !
Pour aller patauger dans les ruisseaux, organiser des courses de têtards, crapahuter sur les rochers, la sandale Méduse était la chaussure idéale pour les bêtises et les aventures de l’été. Après les avoir aimées autant que reniées, elles reviennent sur le devant de la scène en mode cool et durable ! Et pour notre plus grand bonheur, plus besoin d’attendre les vacances ou la pêche à pied pour les porter !
Avec sa semelle antidérapante et son look transparent tressé, les petits petons gambadent sereinement dans ces sandales en plastique depuis 1946. Nées juste après la guerre, les Méduses, nommées Sarraiziennes d’après son village d’origine en Auvergne, avaient été pensées comme des chaussures : tout terrain, increvables et waterproof mais aussi une alternative à bas coût pour compenser la pénurie de cuir de l’époque. A partir des années 50, elles évoluent grâce aux techniques modernes et se fabriquent en un seul bloc grâce au moulage par injection. Si la cible d’origine était les travailleurs, c’est sur les plages de sable (trop) chaud que les Méduses se propagent avec leur aspect gélatineux. Les « Jelly Shoes » sont arrivées.
Soixante-seize ans après, son design n’a pas pris une ride ! « La Sun », le modèle phare, se décline en un tas de couleurs, transparentes ou opaques, à paillettes ou non, avec ou sans talons. Son succès ne se dément pas avec quelques 500.000 paires produites par an et 20% d’exportation en Asie où les sandales font fureur auprès des fashionistas qui n’hésitent pas à les porter hors bord de mer et avec des chaussettes. On ne cite plus non plus les It Girls, ni les grands noms de la mode qui ont joyeusement repris ce style en y ajoutant logos et ornements en tout genre.
La Méduse est désormais une marque déposée du groupe familial Humeau-Beaupréau depuis 2003, elles sont fabriquées dans le Maine et Loire en France et sont 100% recyclables. En plus, certaines sont en Plasticana, un mélange de PVC sans phtalate et de chanvre permettant d’absorber une partie du CO2 dégagé par le plastique de la chaussure. Un argument de vente fort pour inciter à investir dans la vraie tatane en PVC au coût abordable plutôt que dans des contrefaçons charriées pouvant afficher jusqu’à 500 € dans quelques enseignes de luxe.
Décalées, iconiques et responsables, il n’y a rien à redire ! Les Sarraiziennes restent les seules méduses qu’on aime avoir à nos pieds - on craque volontiers pour une paire 100% vintage !
Autrice : Carla P
Crédit Photo : Méduse / Humeau-Beaupréau