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Limoges, le nouveau paradis des légumes ?
Publié le 20 mars 2023 à 23h00
Adieu la ville fleurie, bonjour la ville nourricière. Si vous pouvez encore apercevoir quelques fleurs sur le parvis de la mairie de Limoges, sachez qu’il ne s’agit pas nécessairement de tulipes ou de marguerites. En septembre, la ville du sud-ouest de la France a annoncé remplacer les fleurs de certains de ses parterres par des légumes.
Limoges est, depuis quelques années maintenant, un exemple lorsqu'il s’agit de transition écologique. Enregistrant une baisse de 29 % de production de gaz à effet de serre depuis 2017, la préfecture de la Haute-Vienne ne compte pas tenir cette avancée pour acquise. En juin 2022, elle annonce un engagement ciblé autour de trois problématiques : le gaspillage, la sobriété d’usage et la sobriété de production. C’est sur ce dernier point que la ville s’est fait remarquer ces derniers mois, en mettant l’accent sur la production de légumes locaux.
Limoges se lance dans l’agriculture
Ce n’est pas la première fois que la ville innove dans l’agro-alimentaire. En effet, en 2020, une régie maraîchère d’un hectare a été mise en place. Cela a permis en 2021 de composer le plat principal des élèves déjeunant à la cantine le jour de la rentrée scolaire 2021, en fournissant près de 9 000 kilos de pommes de terre. À terme, l’objectif serait d’approvisionner les établissements scolaires et EHPAD de la ville en fruits et légumes, ceci en agrandissant l’espace des cultures, passant d’un hectare à quinze.
L’annonce de septembre 2022 se place directement dans cette ambition puisqu’il est maintenant possible de voir les légumes remplacer les fleurs sur les parterres des quatre coins de la ville. La ville y cultive principalement des légumes et des herbes. Cependant, des arbres fruitiers devraient également être plantés dans les mois à venir.
Une solution solidaire
En attendant, Limoges a pu faire une première distribution des légumes cultivés et ramassés par les jardiniers communaux. Les légumes ont passé toutes sortes d’analyses sanitaires afin de certifier qu’ils étaient éligibles à la consommation. Dans le panier : radis noir, salade, fenouil ou encore céleri rave. Un marché qui a eu son petit succès, puisque pas moins de 25 kilos de radis, 500 salades et quelques dizaines de fenouils ont été récoltés et ont trouvé leur public. Les habitants ont fortement apprécié le dispositif qui, en période de crise comme ils le rappellent, constitue une économie non négligeable.
La prochaine étape pour la ville est de passer les potagers en libre-service. Chacun pourra alors ramasser un radis ou une tomate pour sa consommation personnelle. Une initiative encadrée par le personnel jardinier pour éviter les excès et débordements, celle-ci restant dans la lignée de l’ambition des Limougeauds : devenir une ville autosuffisante.
Autrice : Flavie R
Crédit Photo : Jack F