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Louer son appart : les 5 faux pas qui peuvent tout gâcher

Publié le 31 octobre 2024 à 14h04

Une main donne une clé d'un nouvel appartement à une autre main, symbole d'une location d'un appartement d'un particulier à un locataire.
Une main donne une clé d'un nouvel appartement à une autre main, symbole d'une location d'un appartement d'un particulier à un locataire.

Propriétaires, attention ! En louant votre bien sans passer par une agence, certaines erreurs peuvent coûter cher en temps, en argent, et parfois même en tracas juridiques. Voici cinq faux pas à éviter pour une transaction sans stress.

Préparer la location de son appartement, c’est comme au Monopoly. Si on ne connaît pas très bien les règles du jeu, on peut perdre gros. Alors, pour louer votre bien, il vous faudra un œil aiguisé pour les détails, et surtout, une bonne connaissance des droits de vos locataires. En évitant ces erreurs fréquentes, vous êtes sur la bonne voie pour protéger votre bien, et bâtir une relation de confiance avec vos locataires.

1. Ne pas oublier le diagnostic de performance énergétique

C’est l’une des erreurs les plus communes, mais aussi l’une des plus coûteuses ! Le DPE, c’est comme la carte d’identité énergétique de votre bien, et c’est obligatoire. Il renseigne votre futur locataire sur la consommation d'énergie du logement. Pas de DPE, pas de location légale ! Oublier de le fournir ou le faire erronément, c’est risquer de lourdes amendes (jusqu’à 300 000 €) et même des sanctions pénales. Pensez donc à faire appel à un diagnostiqueur certifié et à mentionner la classe énergétique dans vos annonces. Pour rappel, les appartements classés F et G par la DPE sont considérés comme des “passoires énergétiques”, et ne peuvent être mis en location.

2. Ne pas confondre caution et dépôt de garantie

C’est une confusion classique qui peut provoquer de grands malentendus au moment de signer le bail. Le dépôt de garantie, c’est un mois de loyer que le locataire verse pour couvrir d’éventuels dommages. La caution, elle, concerne la personne qui se porte garante en cas de loyer impayé par le locataire. En tant que propriétaire, vous pouvez demander les deux, mais assurez-vous de bien clarifier ces termes dans votre contrat pour éviter des surprises.

3. Pour la surface habitable, évitez les erreurs de calcul

Cela peut paraître évident, mais c’est une erreur à ne pas prendre à la légère ! La loi Carrez impose de mentionner la surface habitable dans le bail, pas seulement la surface au sol. Si la surface réelle est inférieure de plus de 5 % à celle indiquée, le locataire peut demander une réduction du loyer. Cela pourrait entacher votre réputation de propriétaire sérieux et avoir des répercussions financières. Pour éviter cela, soyez précis dans vos calculs ou faites appel à un professionnel.

4. Dans un appartement meublé, le terme « meublé » a un sens précis

Sur le papier, louer son appartement meublé a tout d’une bonne idée. Cela permet au propriétaire d'attirer davantage de locataires, souvent prêts à payer un loyer plus élevé, tout en bénéficiant d'une gestion plus flexible (les baux des appartements meublés sont souvent d’une durée d’un an, contre trois pour les non meublés). Mais une fois de plus, attention aux pièges ! Vous devez fournir des éléments de base comme de la literie, des plaques de cuisson, des meubles de rangement, de la vaisselle et des luminaires, entre autres. Érigée par un décret en 2015, la liste des équipements obligatoires est nette et précise. 

Si votre appartement n’a pas les éléments demandés, même en partie, il n’est donc pas meublé aux yeux de la loi. De quoi donner une raison à votre locataire d’attaquer votre contrat si les choses tournent au vinaigre. Enfin, n’oubliez pas de mentionner les équipements optionnels dans le bail pour éviter des soucis en cas de dégradation.

5. Ne pas mélanger loyer et charges locatives

Pour que vos annonces soient le plus clair possible, il est très important de bien séparer le loyer des charges dans l’offre. Trop de particuliers indiquent un loyer "charges comprises", ce qui complique les choses pour les locataires. La CLCV, l’association de défense des locataires, le souligne souvent. Indiquer clairement les charges peut vous démarquer et donner confiance aux potentiels locataires.

Attention aussi à ne pas minimiser certaines charges supplémentaires pour attirer les locataires ! Ça pourrait se retourner contre vous en fin de mois ou d’année, si la régularisation est plus élevée que prévu. Des locataires surpris pourraient rencontrer des problèmes financiers, et cela pourrait mener à des tensions ou même des poursuites judiciaires. Soyez donc transparent dès le départ !

Auteur : Marin TDM

Crédit photo : hispanolistic / iStock

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