# Économie

Faut-il prendre de bonnes résolutions au nouvel an ?

Publié le 13 décembre 2022 à 23h00

Femme portant des ballons pour l'année 2023
Femme portant des ballons pour l'année 2023

La Saint Sylvestre est par bien des aspects très symbolique. Personne ne s’est jamais réveillé métamorphosé un matin de premier janvier ! Pourtant, il semble qu’il est globalement très important, autant d’enterrer une année qui se termine que d’en accueillir une nouvelle pleine de promesses et d’aventures en l’accompagnant de ces fameuses bonnes résolutions.

Chaque culture a d’ailleurs sa manière de dire au revoir à l’année en cours. Les Italiens jettent des meubles (légers) par la fenêtre, les Argentins, eux, y jettent des morceaux de papier, les Grecs et les Danois cassent des assiettes tandis que les Écossais font un grand ménage et règlent toutes leurs factures et dettes avant les douze coups de minuit. 

Quelle que soit la tradition, on se rend bien compte qu’il s’agit de faire table rase, afin de se mettre dans les meilleures conditions pour l’année à venir. Mais pourquoi cette tradition de la bonne résolution nous fait-elle du bien ? 

« Nouvel an, nouveau moi ! »

Cet élan de renouveau qu’est la Saint Sylvestre nous offre l’occasion, ou l’excuse selon les cas, de se fixer de nouveaux objectifs allant de l’arrêt du tabac à prendre une année sabbatique pour faire le tour du monde. Il s’agit d’un moment où chacun cherche à devenir une meilleure version de soi-même en posant le 31 décembre comme l’ultime moment de transformation. D’où le fameux adage anglophone : « New Year, new me », soit « à partir du 1er janvier je dois accepter de laisser mes mauvaises habitudes derrière moi et réaliser de nouveaux projets enrichissants » plus que n’importe quel jour de l’année. 

Malheureusement, les résolutions du nouvel an sont rarement tenues. En 2019, une étude réalisée par le l’Agence d’intérim Qapa révélait que 85% des sondés déclaraient n'atteindre « aucun » des objectifs fixés. Il faut alors peut-être se demander, malgré le poids symbolique de cette date, s’il y a une envie brûlante et personnelle d’entamer cette transformation ? Sans motivation (et sans surprise), toute résolution serait-elle vouée à l’échec ? 

L’élan collectif, entre pression et motivation

La réalité est simple : on prend des résolutions au nouvel an car tout le monde le fait et parce que cela semble être le moment opportun de le faire. Mais ce sont aussi ces raisons qui rendent l’entreprise tout à fait bancale. D’abord, on pourrait souligner que prendre une résolution à cause de la pression sociale est rarement sain. Ensuite, même si on se dit que ce mouvement collectif peut créer un élan, a-t-on bien réfléchi aux bénéfices de ces résolutions ? Pourquoi décider de perdre du poids par exemple ? Pour des raisons de santé ? Pour son bien-être personnel ? Ou pour se rapprocher des standards de beauté « normalisés » ? Une chose est sûre : prendre de bonnes résolutions, c’est toujours une bonne chose ! Toutefois, la Saint Sylvestre n’est peut-être pas la date idéale pour le faire.

 La question serait alors : comment se tenir à ses bonnes résolutions ? Quitte à démarrer un autre jour moins lourd de sens, ou, du moins, à un moment où on se sent en mesure d’assumer un changement personnel plus ou moins radical. Il existe d’autres moments propices au changement comme un déménagement, un nouveau travail, un projet. Il faut simplement prendre des décisions ou se poser des objectifs précis, réfléchis. 

Au lieu d’envisager de « se mettre au sport », il serait plus efficace de se dire « je vais me mettre à un sport précis, dans ce lieu qui me semble opportun, pendant une durée de temps définie » afin de se donner le temps d’évaluer l’effet de ces résolutions. En somme, si prendre de bonnes résolutions dépend de sa temporalité personnelle et intime, la Saint Sylvestre peut donner un aspect symbolique mais ne garantit en rien l’achèvement de vos objectifs. Le plus important est d’être convaincu soi-même des bénéfices qui feront suite aux changements opérés.

Autrice : Carla P

Crédit Photo : Maca and Naca

Partager