Le toucher est un sens aux pouvoirs parfois insoupçonnés ; une caresse, une pression, une accolade sont autant d’actions qui permettent à notre corps de sécréter des molécules d’ocytocine, l’hormone de l’amour et de la confiance. C’est notamment pour cette raison que nos amis à quatre pattes peuvent devenir de véritables thérapeutes. Du côté des humains aussi, le phénomène prend et certaines personnes se sont lancées dans un métier un peu insolite, celui de câlineur professionnel. Une activité qui pourrait bien se démocratiser parmi les méthodes alternatives de prise en charge de la santé mentale.

Les bienfaits de la calinothérapie

Apparue dans les années 2000, la câlinothérapie est une pratique thérapeutique basée sur l’utilisation des câlins et du contact physique platonique pour améliorer le bien-être et la santé des patients. Une récente étude de l’Institut de neurosciences des Pays-Bas a montré qu’un contact physique, qu’il soit ou non de longue durée, permet de réduire le taux de cortisol et, par conséquent, le stress, l’anxiété voire quelques symptômes dépressifs. Ils en ont conclu que ces étreintes et caresses sont plus que bénéfiques pour la santé mentale des personnes.

Alors, pour tenter de tirer parti de ces gestes pourtant si simples, certains ont décidé d’en faire leur métier. En France, le nombre de câlineurs professionnels se compte pour l’instant sur les doigts d’une main. Cependant, la demande augmente chaque année et le phénomène pourrait bien pousser un nombre croissant de personnes à se convertir.

Des sessions sans ambiguïté

Comme toute méthode thérapeutique, la calinothérapie doit respecter certaines règles. La plus importante est de garder en tête que les sessions ne peuvent avoir un caractère sexuel. Ces ateliers, qui peuvent être individuels ou collectifs, visent à favoriser la guérison des personnes en détresse émotionnelle ou en recherche de tendresse sans pathologie particulière. Cela peut également constituer un réapprentissage de la douceur après un événement traumatique, notamment des violences physiques. Le respect du consentement des bénéficiaires est évidemment primordial. En respectant l’ensemble de ces règles, les ateliers de calinothérapie ouvrent la voie à une nouvelle pratique thérapeutique qui pourrait bien prendre son essor dans les années à venir. Alors, tentés par l’expérience ? 

Autrice : Flavie R

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